Trouver la meilleure enceinte Bluetooth, c’est comme choisir la bonne matière principale à l’université. Si vous n’avez pas une idée précise – dans ce cas, une préférence pour une marque – vous n’avez ni le temps ni l’argent pour toutes les essayer. Aussi, lorsque Marshall, une marque audio haut de gamme convoitée par les musiciens et les mélomanes, a lancé l’Emberton, une enceinte Bluetooth portable, je n’ai pas pu résister. Cette enceinte compacte a été mon fidèle compagnon jusqu’à il y a quelques semaines, lorsque Marshall m’a envoyé des unités d’évaluation de ses dernières enceintes, les Emberton II. J’ai également mis la main sur le Willen, un nouveau venu encore plus portable.
Je vais comparer les deux modèles pour vous aider à décider lequel, le cas échéant, répond à vos besoins. Ce que je dirai d’emblée, c’est que les prouesses de Marshall en matière de réglage audio sont ici pleinement exposées, car les deux enceintes ont un punch sérieux pour leur taille. Vous bénéficiez également de l’esthétique emblématique de Marshall, avec ses accents en laiton et son faux cuir, et la nouveauté de cette paire est une fonction multi-haut-parleurs pratique pour un son stéréo.
Même s’il ne s’agit pas des options les plus riches en fonctionnalités ou les plus puissantes sur le plan sonore pour le prix, les Willen et Emberton II sont des enceintes de premier ordre pour ceux qui veulent un son portable sans fil.
Prix des Marshall Willen et Emberton II
Les jumelles de Marshall sont des produits haut de gamme et leur prix l’est tout autant. La plus petite Willen est proposée à 119 $, tandis que la plus grande et la plus puissante Emberton II coûte 169 $. La lettre, il faut le noter, est 20 $ plus chère que la version précédente.
Un design emblématique, miniaturisé
Dans une mer d’enceintes Bluetooth fades et aux formes maladroites, les Marshall Emberton II et Willen constituent un duo d’une classe rafraîchissante. Les musiciens qui ont utilisé les amplis et les enceintes Marshall souriront en voyant les éléments de design familiers. Un logo Marshall en cuivre, dans la police cursive classique, figure en bonne place au centre d’une grille noire.
Le nouveau schéma or-noir a l’air luxueux, mais le contraste entre le lettrage blanc et la grille argentée de l’Emberton original me manque. Quoi qu’il en soit, ces enceintes Bluetooth sont parmi les plus belles du marché. Et ce design est aidé par une nouvelle coque extérieure caoutchoutée inspirée du cuir, qui est très belle et agréable au toucher.
La taille doit être un facteur important lors du choix entre ces deux enceintes. L’Emberton II, de forme cubique, est compacte mais plutôt lourde, avec des dimensions de 6,3 x 3 x 2,7 pouces et un poids de 1,5 livre. À titre de comparaison, la petite Willen ne mesure que 4 x 4 x 1,6 pouces et pèse 0,68 once. Voilà pour les chiffres. Dans la main, l’Emberton II semble dense alors que le Willen est quelque chose que je pourrais facilement transporter sur un vol pour l’écouter dans une chambre d’hôtel. Les deux enceintes sont résistantes à l’eau selon la norme IP67, donc ne vous inquiétez pas des éclaboussures accidentelles ou d’un peu de pluie.
Commandes intuitives
Outre la forme, l’une des différences de conception entre l’Emberton et le Willen réside dans la taille et l’emplacement de leurs boutons de commande respectifs. Sur le dessus de l’Emberton II se trouve un D-pad circulaire qui vous permet de modifier les commandes en appuyant sur le dessus, le dessous ou les côtés. Le Willen, plus petit, utilise une manette de pouce orientée vers l’avant que vous devez pousser au lieu d’appuyer. Les deux sont fonctionnels et offrent un excellent retour tactile ; cependant, le minuscule bouton du Willen peut être un peu difficile à actionner car il est au même niveau que l’avant de l’enceinte.
L’utilisation de ces boutons de commande pour régler le volume et la lecture est intuitive. Appuyez sur le bouton et maintenez-le enfoncé pendant quelques secondes pour allumer et éteindre les enceintes (j’aurais préféré une pression rapide sur un bouton d’alimentation dédié, mais bon). Il suffit d’appuyer sur le bouton pour augmenter le volume, le baisser pour le diminuer, le tourner vers la gauche pour lire la piste en cours, vers la gauche deux fois pour la piste précédente ou vers la droite pour la piste suivante. Une pression rapide permet de lire et de mettre en pause les pistes. Au sommet de ces enceintes se trouve un agréable indicateur de batterie avec des LED rouges et un bouton circulaire d’appairage Bluetooth.
La Willen gagne sur les caractéristiques
Pour une raison quelconque, le Willen est équipé d’un microphone alors que l’Emberton II, plus grand, ne l’est pas, ce qui signifie que vous ne pouvez prendre des appels que sur le modèle le plus petit et le moins cher. Cela semble être une omission inutile étant donné l’espace supplémentaire de l’Emberton II. Peut-être Marshall pense-t-il que le Willen peut servir de système de conférence téléphonique pour une utilisation au bureau ou dans un WeWork. Néanmoins, je dirais que la fonctionnalité de haut-parleur est tout aussi importante sur l’Emberton II, étant donné que ce modèle plus grand constitue un bon haut-parleur d’ordinateur pour les travailleurs à distance.
Une autre caractéristique intéressante que l’on ne trouve que sur le Willen est une sangle de montage en caoutchouc à l’arrière. En tirant une extrémité vers le haut, on la détache de l’enceinte, ce qui permet de la glisser dans une sangle de sac à dos ou une poignée de vélo. La sangle est petite et peu flexible, vous aurez donc du mal à fixer l’enceinte sur des surfaces plus larges.
L’Emberton II remporte la couronne du son
L’Emberton II et le Willen offrent un son puissant, qui remplit la pièce, pour leurs tailles respectives. En pompant le son par le biais de deux haut-parleurs pleine gamme de deux pouces et de deux radiateurs passifs, l’Emberton II offre une scène sonore riche et corsée, avec des basses décentes et des aigus étonnamment nets.
Comme prévu, l’Emberton II est le champion du son. Il surpasse le Willen sur l’ensemble de la signature sonore, en creusant plus profondément dans le bas du spectre et en offrant des médiums et des aigus plus doux et plus équilibrés. Pour être clair, le Willen est un haut-parleur impressionnant pour sa taille, mais le compromis dans les basses fréquences fait que certains genres manquent de punch.
Sur des morceaux à forte teneur en basses comme “FRAUD” de Jessie Reyez, l’Emberton II a apporté un bruit sourd et lourd dans les basses. En comparaison, les basses du Willen ressemblent au bruit d’un bloc de bois. Alors que les basses manquent sur le Willen, l’Emberton II obscurcit quelque peu les moyennes fréquences, ce qui donne un son plus gonflé. C’est subtil, et dans l’ensemble, cette piste s’est avérée excellente sur le plus grand modèle.
En passant à un morceau plus dépouillé, les différences sonores entre ces deux enceintes se sont, comme prévu, estompées. En écoutant “Cavalier” de James Vincent McMorrow, la Willen s’est montrée à la hauteur, jouant sans effort ce morceau indé riche en aigus avec une clarté et une netteté précises. Sans que la partie basse ne vienne perturber l’écoute, l’Emberton II a fait un travail tout aussi excellent, offrant plus d’équilibre mais moins d’emphase vocale que sa petite sœur.
Le rock, l’EDM et le hip-hop sont tout simplement plus agréables avec l’Emberton II. Le Willen est plus performant que sa taille, mais ces genres révèlent les limites de son unique haut-parleur de deux pouces et de ses deux radiateurs passifs. Mr. Brightside” de The Killers est un excellent test pour n’importe quelle enceinte, étant donné la cacophonie de sons électriques qui se superposent à la voix douce de Brandon Flowers. Sur le Willen, les coups de batterie étaient nets et éclaboussants tandis que les chocs de cymbales étaient fins et frêles.
Cela dit, les voix étaient claires et présentes et les tintements de guitare ne se sont pas transformés en un fouillis de sons comme c’est le cas sur les enceintes d’ordinateur portable. C’est ici que le fait d’avoir un haut-parleur supplémentaire aide l’Emberton II à fournir une scène sonore plus équilibrée et complète. Encore une fois, l’Emberton favorise un son plus sombre et plus large, mais pas au point de noyer les voix et les hautes fréquences.
La qualité du son ne se dégrade pas à des niveaux de volume bas sur les deux enceintes, ce qui les rend appropriées pour une écoute à proximité ou une musique de fond plus détendue.
Mode Stack et autonomie de la batterie
Lorsqu’il est temps de commencer à danser, il est possible de coupler plusieurs enceintes Willen et Emberton II pour obtenir un son plus immersif. Marshall appelle ce mode “Stack Mode” et il est initialisé en appuyant trois fois sur le bouton Bluetooth de la première enceinte et deux fois sur l’enceinte de connexion. J’ai connecté le Willen à l’Emberton II du premier coup, et les jumeaux ont uni leurs forces pour un agréable son stéréo.
L’Emberton II et le Willen prennent en charge Bluetooth 5.1 et le codec SBC, mais pas les formats AAC ou AptX que l’on trouve sur les iPhones et les téléphones Android modernes. La connectivité était forte – je n’ai rencontré aucune perte de signal, même avec les enceintes situées en face de l’appareil de lecture dans ma location de 1 000 pieds carrés.
L’application Bluetooth Marshall (disponible sur iOS et Android) est simple et facile à utiliser. L’appairage des enceintes a été un jeu d’enfant : il suffit de les allumer, d’ouvrir l’application et de suivre les instructions à l’écran. Une fois jumelées, les enceintes ont accès aux mises à jour en direct, aux préréglages d’égalisation de base (Marshall, Push, Voice) et à un guide sur l’utilisation du mode Stack.
La durée de vie de la batterie des deux modèles est excellente. Le Willen dure environ 15 heures sur une charge, soit trois heures de plus que le JBL Flip 6. Le SoundLink Micro de Bose ne dure que six heures, tandis que le SoundLink Flex a une autonomie de 12 heures. Il ne s’agit que d’estimations, et votre kilométrage variera en fonction des niveaux de volume. L’Emberton II a une autonomie de 30 heures, soit 10 de plus que le modèle précédent et deux fois plus que l’UE Boom 3.
Devriez-vous acheter l’Emberton II et le Willen ?
Ayant eu le plaisir de posséder l’Emberton original, je n’ai aucune hésitation à recommander le modèle mis à niveau, qui offre une meilleure autonomie, la possibilité de connecter plusieurs haut-parleurs et la prise en charge des applications pour ajuster les paramètres. L’Emberton II est une belle enceinte Bluetooth, bien construite, au design compact et à la qualité sonore puissante et équilibrée.
J’aurais aimé que Marshall, toutes entreprises confondues, ait inclus une prise jack 3,5 mm pour la lecture filaire, et l’absence de micro sur ce modèle, mais pas sur le Willen, est un problème. Il lui manque également certaines des dernières normes pour la lecture de fichiers haute résolution. Et puis, il y a le prix : à 169 $, le Willen II a de sérieux concurrents, comme le Bose SoundLink Flex et le Ultimate Ears Boom 3.
Si vous avez besoin d’un haut-parleur ultra-portable à emporter en avion, à attacher à votre sac à dos ou à monter sur votre vélo, le petit Willen est un bon choix. Mais avant de vous engager, je vous recommande, si vous le pouvez, de le comparer au SoundLink Color II de Bose, même si cette alternative ne tient pas aussi longtemps sur une charge.
Dans l’ensemble, l’Emberton II et le Willen sont des enceintes Bluetooth portables performantes avec des designs remarquables, un son puissant pour leur catégorie et plusieurs fonctions utiles, notamment la possibilité d’associer plusieurs unités pour une écoute stéréo. Oui, leur prix est supérieur à celui de leurs concurrents les plus proches, mais ce que vous payez en plus en espèces est gagné en classe.