Depuis le début de la saison 13, on peut dire que je n’aime plus League of Legends. Bien qu’il s’agisse du jeu qui m’a fait entrer dans cette industrie en premier lieu, et de celui dans lequel j’ai consacré littéralement des années de ma vie, la saison 13 m’a laissé un mauvais goût dans la bouche. Les événements, Dark Cosmic Jhin, Redeemed Star Guardian Xayah et Rakan – tout cela m’a donné l’impression que Riot ne savait pas vraiment ce que voulait sa base de joueurs. À l’aube de la saison 14, mes attentes sont très élevées, et la cinématique de cette saison a déjà réussi à placer la barre très haut.
Still Here ” s’ouvre sur un Tryndamere déchu, luttant, s’efforçant de survivre dans la toundra gelée du Frejlord. Il regarde la caméra, un désespoir dans les yeux qui n’a d’égal que le sentiment de le voir vous écraser sur toute la voie supérieure. C’est ici que commence l’histoire de la saison 14 de League of Legends.
Un coup d’interrupteur et nous voilà à l’extérieur de Demacia, où Kayle et Morgane, les frères et sœurs de duel du MOBA, affrontent la puissance d’Aatrox. Une autre coupure et nous sommes à Ionia, où une version un peu plus âgée du roi 0/10 lui-même, Yasuo, déchire vague après vague d’assaillants. Puis, nous sommes de retour dans le Freljord, où Tryndamere lutte pour sa vie contre les Kindred, avec l’aide de l’Iceborn préféré de tous, Ashe. C’est rapide, c’est vif, c’est passionnant – c’est l’essence même de League of Legends.
Mais ce qui m’a le plus marqué, au milieu des combats épiques et des graphismes éblouissants, c’est le choix des champions. Ashe, Kayle et Morgane ont fait leurs débuts dans League en 2009, Yasuo et Aatrox ont rejoint le roster en 2013, et Kindred en 2015. Il s’agit de champions anciens et emblématiques, qui font partie de l’incroyable passé de la Ligue.
Ne vous méprenez pas, je suis un Senna main – j’aime certains des nouveaux champions de Riot autant que les Kayles et les Morganes. Cependant, ces derniers temps, je me suis lassé des “champions de Disneyland”, pour reprendre les mots de l’ancien joueur de TSM Marcus “Dyrus” Hill. Même si Smolder est un champion monstrueux, j’ai l’impression que nous sommes encore dans les beaux jours de LoL, alors que je préférerais que nous retournions dans l’obscurité.
Et c’est la raison pour laquelle cette cinématique est différente : c’est un retour aux temps anciens. Elle est sombre et morose, et non pas lumineuse et éclatante. Nous avons vu de nombreux rendus 3D de K’Sante, Senna et Seraphine, alors voir ces champions plus anciens et plus sombres prendre vie avec des détails stupéfiants est vraiment excitant.
Comme je l’ai dit à Hanna Woo, responsable des relations publiques de Riot, lors de la projection privée, je suis le personnage principal de Morgane depuis que j’ai commencé à jouer, et le fait de la voir s’animer dans une majesté mauve époustouflante a déclenché quelque chose en moi. Cela m’a rappelé pourquoi j’étais tombée amoureuse de ce jeu. Cela m’a rappelé que ces champions sont bel et bien des légendes, et non des personnages de Disney.
Mais toute cette action, toute cette excitation, est encadrée par la voix puissante de Mary Clare Clemons, de Forts. Still Here ” n’a pas seulement un air de Worlds, mais se lit comme une lettre d’amour à la fanbase qui est, en effet, toujours là après quinze ans de League of Legends. C’est un hymne et une chanson passionnante : elle a la même saveur que Legends Never Die et Awaken – tout comme le reste de la cinématique, elle semble sortir du passé de League of Legends.
Pourtant, j’ai trouvé qu’elle résonnait en moi à un niveau légèrement différent. Je n’ai pas joué Morgane depuis un moment, préférant des choix plus méta comme Senna ou Leona à ma reine des anges déchus. Hier soir, après avoir testé mon nouveau skin Soul Fighter Lux, j’ai voulu jouer Morgane (bien que l’équipe ennemie l’ait bannie, triste visage). Ce soir, quand je me connecterai, je jouerai probablement Morgane. J’ai même envie de réessayer mes vieilles manigances de Kayle en midlane, ainsi que le support d’Ashe. Ils sont toujours là, tout comme ces souvenirs roses.
Voilà, mes amis, ce que doit faire une cinématique. Elle doit être un rappel, elle doit vous donner envie de jouer, vous faire sourire lorsque vous vous souvenez de votre première partie sans mort sur Morgane, ou de ce cauchemar absolu que vous avez vécu sur Ashe. La cinématique de la Saison 14 est un voyage dans le passé à bien des égards – c’est la raison pour laquelle j’ai hâte de rejouer à League of Legends.
Récemment, j’ai écrit un article intitulé “Riot ne sait pas ce que veulent les joueurs de League of Legends”. Bien que je ne puisse pas affirmer que, sur la base d’une seule cinématique, la saison 14 de League of Legends sera la meilleure de tous les temps (je suis un fan de World of Warcraft, j’ai appris cette leçon), il semble en tout cas que l’équipe de développement soit en train de revenir à ses racines, ce que nous lui demandons depuis un certain temps.
Bien sûr, la saison 13 m’a fait perdre l’amour de League of Legends, je ne peux pas le nier. Mais l’excitation que j’ai ressentie hier soir et le plaisir que j’ai eu à me replonger dans le jeu m’ont rappelé pourquoi je l’aime tant. Si la saison 14 continue à me donner ces petits coups de dopamine nostalgiques, alors je pense que nous sommes partis pour une bonne saison – je croise les doigts très, très fort.
