Les robots sont plus solides que les animaux… #
Les robots d’aujourd’hui sont d’une solidité étonnante. Leurs alliages sont bien plus solides et puissants que les muscles de n’importe quel animal. Leur conception leur confère une résistance extrême.
Par exemple, le RoboSimian, un robot quadrupède développé par la NASA est idéal pour explorer des terrains dangereux. Il peut résister à des environnements extrêmes, grimper et se redresser après une chute. Inspiré du singe, il peut aller là où aucun primate ne peut aller !
Autre exemple, le Spot de Boston Dynamics. Ce robot chien très connu possède une structure métallique qui le rend capable de résister à des environnements extrêmes et de transporter plus de charge que n’importe quel chien de chair et d’os.
…mais pas plus performants #
Être solide ne signifie pas forcément être performant ! C’est là que les robots accusent un retard surprenant, malgré toutes les avancées de la robotique des dernières années.
Prenons l’exemple de la vitesse. Le MIT a développé cette année un robot surnommé Cheetah et qui s’inspire du Guépard. Celui-ci a été capable d’atteindre une vitesse de 45 km/h sur un tapis de course. Ce robot est beaucoup plus résistant qu’un guépard, mais il est encore loin d’atteindre sa vitesse de pointe de 112 km/h.
En matière d’agilité, l’université de Stanford a mis au point son PigeonBot. Celui-ci vole comme un oiseau. Il possède une très grande autonomie et une bonne résistance. Mais, sa structure inspirée de celle du pigeon, est loin d’être aussi rapide et agile que cet oiseau.
La dextérité du robot pieuvre Octobot fait face au même problème. Ses performances sont limitées par la technologie ! Les muscles artificiels utilisés pour lui donner de la souplesse n’ont pas encore la puissance et la réactivité de l’animal marin.
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Le robot dépassera-t-il l’animal ? #
Selon Samuel Burden, professeur à l’Université de Washington, « Aujourd’hui, il n’y a plus de raison de penser que les robots ne peuvent pas dépasser les compétences physiques des animaux ».
Tout ce que l’on peut dire pour l’instant, c’est qu’en matière de biomimétisme, le robot se rapproche de l’animal.
- Salto, le robot sauteur, atteint des records de saut avec rebond contrôlé.
- Les RoboBees sont agiles et capables de polliniser, comme les abeilles.
- Atlas, de Boston Dynamics, est capable de sauter, de courir et de faire des acrobaties.
Les principales contraintes actuelles sont techniques et énergétiques. Tous les robots inspirés d’animaux restent légèrement en deçà de leurs homologues naturels.
L’intelligence artificielle, les mini-batteries ultra-denses et les nouveaux matériaux disponibles seront-ils en mesure de renverser la tendance ?