Trafic paralysé à la Gare du Nord après la découverte d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale

Une journée chaotique pour les voyageurs parisiens alors qu'une bombe de 500 kg a nécessité une opération de déminage d'urgence

Paris : Trafic paralysé à la Gare du Nord après la découverte d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale #

 

 

Reprise progressive du trafic ferroviaire #

Le trafic ferroviaire a repris progressivement vendredi soir à la Gare du Nord de Paris, après une journée entière de paralysie suite à la découverte d’une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale. L’engin explosif, d’un poids de 500 kg contenant environ 200 kg d’explosifs, a été découvert lors de travaux réalisés dans la nuit de jeudi à vendredi à Saint-Denis, à environ 2,5 km de la gare.

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Un porte-parole de la SNCF a confirmé à l’AFP peu avant 19h que « le trafic a repris », bien que celui-ci reste « très perturbé » sur plusieurs lignes, notamment les lignes H, K et le RER B selon les sites de la SNCF et de la RATP.

Impact sur les liaisons internationales #

Eurostar, qui avait initialement annoncé l’annulation de tous ses trains, a finalement pu ajouter quatre trains vendredi soir : un aller-retour Paris-Londres et un aller-retour Paris-Bruxelles. L’entreprise a confirmé que le trafic reprendrait normalement samedi matin, avec même « deux trains supplémentaires » par rapport au plan de transport initial.

Une opération de déminage d’envergure #

Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a précisé que les opérations de déminage avaient mobilisé près de 300 policiers pour sécuriser le périmètre. Deux cents riverains ont été évacués, tandis que les habitants de Saint-Denis et Saint-Ouen résidant à moins de 500 mètres du lieu de la découverte ont été priés de se confiner.

« Ce n’était pas une opération anodine », a souligné M. Tabarot. « Une bombe de 500 kilos avec 200 kilos d’explosifs à l’intérieur, c’est assez rare ».

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Des voyageurs désabusés mais compréhensifs #

La Gare du Nord, l’une des plus fréquentées d’Europe avec plus de 226 millions de voyageurs en 2023, a vu son hall rempli de voyageurs désabusés tout au long de la journée.

Owen Pritchard, un touriste tentant de rentrer au Royaume-Uni après l’annulation de son Eurostar, a déclaré à l’AFP : « C’est pas de chance si cela vous arrive, mais je ne veux pas monter dans un train qui passe sur une bombe de la Seconde Guerre mondiale qui n’a pas explosé ».

Perturbations du réseau routier #

L’opération de déminage a également entraîné la fermeture temporaire d’une partie du boulevard périphérique parisien et de l’autoroute A1, selon la préfecture de police de Paris.

Un rappel du passé #

Bien que l’origine exacte de cette bombe n’ait pas été précisée, les Archives de Paris font référence à des raids alliés d’avril 1944 visant la gare de triage de La Chapelle, qui s’étendait alors sur « une bonne partie du 18e arrondissement et de la plaine Saint-Denis ». Ces bombardements visaient à « limiter les déplacements de troupes allemandes ».

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Ce n’est pas la première fois qu’une telle découverte perturbe le réseau ferroviaire parisien. En 2019, un obus retrouvé dans les Hauts-de-Seine avait déjà interrompu le trafic entre la gare de Saint-Lazare et la proche banlieue ouest de Paris.

Selon Matthieu Chabanel, PDG de SNCF Réseau, le plan de transport devrait revenir à la normale dès samedi matin.

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