Un jeu vidéo plus que réel #
Le télé-chauffeur paraît être en train de jouer à un jeu vidéo. Il est installé sur un fauteuil, le volant entre les mains et le pied sur la pédale de frein. Devant lui sont situés trois écrans en guise de pare-brise. Il a vraiment l’impression d’être à bord du véhicule.
À 600 km de là, la voiture répond instantanément aux commandes du télé-chauffeur. Elle est équipée d’une dizaine de caméras pour offrir une visibilité complète au pilote. Des micros sont également situés à l’intérieur de l’habitacle et à l’extérieur du véhicule.
Grâce à son casque, le télé-conducteur entend tout ce qui se passe dans l’habitacle ainsi qu’aux alentours du véhicule. Il est même équipé d’un micro qui lui permet de communiquer avec un éventuel passager.
Une seule chose manque à Bartek Sztendel, le pilote de ce premier essai : “la force de gravité qu’on sent lorsqu’on freine ou que l’on accélère.” À part ça, l’expérience de conduite est optimale et ultra-réaliste !
Des tests en vue d’une commercialisation en 2025 #
En milieu privé
L’essai relaté plus haut a eu lieu sur le site privé d’un importateur d’automobiles. Cette expérience a d’ailleurs été reproduite sur 4 sites privés dans le but de déplacer plus facilement les voitures.
Au début des tests, les passagers se sentaient peu en sécurité. Mais, très vite, grâce à la possibilité de communiquer avec le chauffeur humain, ils se sont vus rassurés. Bien sûr, sur un site privé, à seulement 30 km/h, les risques d’accidents sont très faibles.
Mais l’essai sur la voie publique a, lui aussi, été très concluant.
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Sur la voie publique
Les voitures ont d’abord été testées à faible distance du chauffeur, à Hambourg, en Allemagne. Un essai dans la ville d’Anvers, en Belgique, est programmé pour la fin d’année 2024.
Le développement de cette technologie montre une vraie méfiance de la part des entreprises européennes vis-à-vis des robots taxis qui sont déjà présents aux États-Unis. Suite à plusieurs accidents, les start-ups européennes qui développent semblent prendre le pas d’un pilotage à distance, plutôt que d’une conduite robotisée complètement autonome.
Il faudra, paraît-il, encore plusieurs années pour se passer complètement de la surveillance humaine dans le domaine du transport.
Quelle utilité pour le pilotage à distance ? #
Le pilotage à distance pourrait avoir plusieurs applications dès 2025 en Europe.
Une chaîne de supermarchés belge et une chaîne de livraison suisse développent en parallèle des projets de camionnettes de livraison pilotées à distance.
En plus du gain de temps et de l’économie en ressources humaines pour la livraison, d’autres applications sont envisagées :
- pilotage à distance en cas de fatigue du chauffeur ou de manœuvre difficile,
- prise en main du véhicule à distance lorsque le taux d’alcool dépasse le seuil limite,
- rentabilisation du nombre de pilotes pour les compagnies de taxi, etc.
Ferez-vous confiance à la voiture télépilotée ?