La CIA déploie un datacenter aérien pour optimiser ses opérations

C’est officiel ! La CIA utilise à présent un datacenter aérien pour fluidifier et sécuriser ses échanges de données. Comment est-ce possible ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette base de données volante.

Datacenter aérien : comment est-ce possible ? #

Cela peut sembler sortir d’un film de science-fiction, mais non ! Le DSAT (Deep Sensing And Targeting) est bien réel. Ce système innovant redéfinit totalement la façon dont le renseignement américain collecte, transmet et stocke ses données.

Ce datacenter vient de réaliser son vol d’essai. L’exercice militaire était nommé Vanguard 24 et concernait bel et bien le premier vol du DSAT. Northrop Grumman, spécialiste de l’industrie de la défense, a indiqué que le data center avait pu voler pendant deux semaines. Durant cette période, il a traité les données des capteurs aériens, des satellites militaires et commerciaux ainsi que d’autres appareils volants avec une vitesse inégalée.

Mais, pour l’instant, il est difficile d’être sûr de la forme que revêt ce centre confidentiel. S’agit-il d’un avion, d’un ballon stratosphérique ou d’un drone de haute altitude ? Difficile à dire !

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Les avantages de cette technologie #

Quels sont les bénéfices d’un datacenter aérien ?

La priorité de cet essai est bien de réduire les latences dans la transmission des données. Afin de pouvoir anticiper les mouvements de troupes ennemies avec plus de précision, il est devenu crucial de disposer des informations en temps réel. La position du datacenter, entre les lignes de vol et les orbites de satellite, réduit les temps de latence au minimum.

Outre cette rapidité de traitement, il semble que les avantages recherchés par les chercheurs américains pour cette technologie soient les suivants :

  • La mobilité et la flexibilité grâce à un datacenter pouvant être déployé rapidement dans n’importe quel coin de la planète.
  • La sécurité grâce à un centre en haute altitude qui est donc beaucoup moins vulnérable aux attaques physiques et aux tentatives d’intrusion de hackers.
  • L’efficacité énergétique. L’utilisation d’un drone rend possible l’énergie solaire. De plus, le refroidissement d’un datacenter dans la stratosphère est nettement plus facile au vu de la température moyenne qui y règne (- 3°C).

Quelles seront les limites ? #

Malgré ces avantages, cette technologie présente quelques limites physiques. Tout d’abord, à des milliers de mètres d’altitude, il est difficile de garantir la sécurité totale des données face aux conditions atmosphériques.

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Autre problème, la maintenance et la réparation des équipements en altitude sont complexes et coûteuses. Comment la CIA pourra-t-elle intervenir rapidement en cas de panne ?

Mais ces questions ne semblent pas freiner la CIA. Car ces limites ne sont finalement qu’une question de budget.

D’ailleurs, la défense américaine aimerait repousser encore plus les limites. La CIA parle même de lancer un datacenter en orbite, voire sur la lune, afin de pouvoir optimiser les échanges de données entre les satellites et la terre.

Et vous, saviez-vous qu’un prototype de datacenter avait déjà été envoyé sur la lune ?

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